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Gaston Crémieux

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Gaston Crémieux

Gaston Crémieux (Nîmes, 1836 – Marseille, 1871), avocat, chef de file de la Commune à Marseille

Né dans un milieu modeste, Gaston Crémieux travaille pour payer ses études de droit à Paris puis à Aix-en-Provence et réussit à devenir avocat, inscrit au barreau de Nîmes en 1857. Sensible aux difficultés sociales de la classe ouvrière, il exerce en tant qu’avocat commis d’office pour les plus démunis, milite au parti radical et dans la franc-maçonnerie à tendance gauchiste. Également reconnu pour ses talents littéraires, il diffuse dans le journal L’Avenir les idées républicaines de liberté de pensée et liberté de la presse, d’émancipation de la classe ouvrière et de lutte contre l’injustice sociale.

En 1862, il s’installe à Marseille et épouse Noémie Molina, de confession juive comme lui. Il est à l’origine de la création d’associations d’entraide pour la classe ouvrière et d’éducation laïque destinées aux adultes et aux enfants défavorisés des deux sexes.

Suite à la défaite de l’armée française face à l’armée prussienne, les républicains marseillais déclenchent une insurrection dont Gaston Crémieux est l’un des meneurs, ce qui lui vaut d’être condamné à la prison le 27 août 1870. Dès sa libération, en créant le comité de la Ligue du Midi et le journal L’Égalité, il continue à défendre l’idée d’un régime républicain patriote. Lorsqu’en mars 1871, après Paris, le mouvement insurrectionnel de la Commune gagne Marseille, il en prend les rênes et devient président de la commission départementale qui remplaça le préfet. À ses côtés, se trouve le fidèle Clovis Hugues, jeune romancier, déjà présent lors l’insurrection de 1870.

Gaston Crémieux croit en un accord possible entre le gouvernement et la Commune de Marseille et tente, en vain, de convaincre l’armée du général Espivent de la Villeboisnet de ne pas attaquer les insurgés. Ceux-ci sont vaincus le 4 avril, Gaston Crémieux est arrêté le 8 et condamné à mort le 28 juin 1871. Durant son incarcération, il écrit une pièce de théâtre Le 9 thermidor ou la mort de Robespierre, inachevée, que Clovis Hugues achève. Il meurt fusillé à l’aube du 30 novembre 1871.



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