L’Histoire au féminin, FEMMES DES BOUCHES-DU-RHÔNE, DU MOYEN ÂGE À NOS JOURS

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Exposition temporaire présentée aux ABD Gaston Defferre du 2 mai au 25 novembre 2025
Découvrez sur cette page un aperçu du contenu de notre exposition. De nouvelles galeries de documents seront mises en ligne chaque mois.

“Les femmes ont-elles une histoire ?” C’est ainsi que l’historienne Michelle Perrot intitula ses premiers cours sur les femmes en 1973. La réponse ne se fit pas attendre : en même temps qu’une accélération formidable des conquêtes du féminisme, le dernier tiers du XXe siècle nous a légué une stimulante production de travaux scientifiques sur l’histoire et la condition des femmes, qui s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui dans des perspectives toujours renouvelées.

Les archives, publiques ou privées, écrites ou figurées, ont servi à cette exploration de la condition féminine à travers les siècles. Et c'est à travers les archives, à l'aide d'éclairages contemporains, que la présente exposition propose une rencontre avec les femmes qui ont vécu ou séjourné sur le territoire des Bouches-du-Rhône, du Moyen Âge à nos jours, avec leurs existences, leurs espaces et leurs combats individuels et collectifs.

Les archives plantent le décor de la société traditionnelle patriarcale qui place les femmes dans la sphère familiale ou derrière la clôture du couvent. S'en détachent des femmes illustres, comme les comtesses de Provence, ou des "déviantes" qui ont défié ou contourné les conceptions de leur époque.

À partir du milieu du XIXe siècle, des mouvements féministes se structurent autour de revendications comme l'accès à l'éducation et l'égalité civile et politique. Si les stéréotypes persistent, l'octroi du droit de vote aux femmes en 1944 constitue l'une des étapes marquantes de ces combats.

Ouverte par Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, une révolution féministe se conjugue avec la révolution des mœurs à partir des années 1970. Parmi les revendications figure celle de disposer librement de son corps, une question toujours actuelle et réinvestie sous d’autres formes ces dernières années.

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Partie 1 : être femme dans une société patriarcale

L’organisation de la société traditionnelle est fondée sur un système patriarcal dans lequel l’homme détient le pouvoir dans la sphère publique et privée. Dans ce système inégalitaire, les femmes occupent une position secondaire, dédiée à la sphère familiale. C’est le modèle unique de la société en France jusqu’au début du XXe siècle. Les représentations symboliques sont aussi défavorables aux femmes. Considérées comme des créatures faibles, elles sont soumises au contrôle de leur famille et de la société et sommées de conserver leur honneur. Lorsqu’elles dévient de la conduite qui leur est assignée, elles sont souvent enfermées ou renvoyées aux marges de la société.

Dans les faits, des femmes peuvent cependant parvenir à un certain pouvoir ou à une certaine autonomie grâce à leur statut social, à leur situation familiale ou à leur personnalité. Mais à côté de quelques femmes illustres comme Béatrice de Savoie ou la reine Jeanne, nombreuses sont les invisibles, reléguées au logis ou au couvent, silencieuses pour l’histoire.

Le mouvement des Lumières et la Révolution ont été ambigus sur la question des femmes et le XIXe siècle s’ouvre sur des postures très conservatrices avec le code Napoléon de 1804 : la femme doit obéissance au père puis au mari et ne peut accomplir sans son assentiment aucun acte juridique, ni administrer ses biens, ni exercer la profession de son choix.


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Le pouvoir des femmes 

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Couvents et refuges 

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