Les Archives départementales conservent l’Album du Château Talabot dit Bastido d’Oou Roucas blanc daté de 1873 et composé de huit vues dessinées d’après nature et lithographiées.
Il nous permet d’évoquer l’itinéraire tout à fait singulier d’une femme qui y vécut et en fut l’héritière, aujourd’hui méconnue, Marie Talabot, née le 15 décembre 1822. Ni demi-mondaine, ni courtisane, cette petite fille pauvre est devenue Madame Talabot, portant ce nom prestigieux avec fierté et élégance, respectant la stricte étiquette et les usages dictés par la haute bourgeoisie. Elle gravit tous les échelons de la haute société du Second Empire puis de la IIIe République, pionnière par son parcours hors du commun dans un siècle où règne l’inégalité des sexes.
Du vélodrome initial de 1899 à l’enceinte sportive actuelle, le stade vélodrome n’a cessé de se transformer. C’est cette riche histoire que nous vous proposons de (re)découvrir avec une sélection de documents que nous avions présentés lors des journées du Patrimoine 2023.
Survenue il y a vingt ans, la crue du Rhône de 2003 a profondément marqué les esprits par les dégâts qu’elle a causés en particulier à Arles dont les quartiers nord ont été submergés. Les Archives départementales conservent des documents d’archives publiques, provenant du Conseil départemental et des services de l’État qui témoignent des mesures prises lors des inondations. En 2008, souhaitant garder la mémoire de ces événements sous d’autres formes, les Archives acquièrent auprès de la photographe Pauline Daniel un reportage de 52 images et tirages numériques documentant ce qu’ont vécu les habitants du Trébon et de Monplaisir, deux quartiers restés inondés pendant plusieurs jours. Nous vous proposons une sélection de ces images.
Il y a 600 ans, du 20 au 23 novembre 1423, Marseille a connu l’une des pires catastrophes de son histoire, le « sac des Aragonais ». Pendant quatre jours, les troupes d’Alphonse V, roi d‘Aragon et comte de Barcelone, incendient et pillent le port provençal. Cet épisode tragique a laissé des traces jusqu’à nos jours puisque les Marseillais réclament toujours la restitution de la chaîne qui fermait leur port, encore exposée aujourd’hui dans la salle capitulaire de la cathédrale de Valence en Espagne.
Pour permettre aux précieux documents qu’elles conservent de traverser le temps dans de bonnes conditions, les Archives départementales recourent chaque année aux services de restaurateurs spécialisés pour leurs documents sur papier ou parchemin. En 2022, les Archives départementales des Bouches-du-Rhône ont mis en place un nouveau marché de restauration concernant spécifiquement les photographies. Les travaux sont réalisés sur place par un restaurateur spécialisé. L’objectif : nettoyer, réparer et reconditionner ces documents, très fragiles, en vue de leur numérisation.