Archives départementales

Après-midi de rencontre :  table-ronde, conférence et lectures théâtralisées

Samedi 8 novembre 2025 de 13 h 30 à 18 h 

• - 13 h 30 : visite commentée de l’exposition L’histoire au féminin avec un médiateur des Archives (attention jauge limitée réservation obligatoire)
• - 14 h 45 : accueil et lecture
• - 15 h 00 : table ronde animée par Karine Lambert, maître de conférences en histoire contemporaine chercheuse associée au LIRCES (AMU-CNRS) et coordinatrice de l’atelier Genre dans l’espace.

Avec Frédéric Chauvaud, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Poitiers, spécialiste de l’histoire de la violence, du crime et de la justice pénale des XIXe et XXe siècles, auteur d’une quinzaine d’ouvrages ; Geneviève Morel, psychanalyste, ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de mathématiques, docteur en psychologie et psychopathologie et auteure de Tueuses. Sylvie Orsoni, professeure agrégée d’histoire, membre du bureau MUREL-PACA (Musée de la Résistance en ligne) et présidente du comité de Marseille de l’Association des anciens combattants et ami-e-s de la Résistance (ANACR).

Les femmes criminelles fascinent autant qu’elles indignent la société. Dans la presse, elles sont souvent représentées comme des monstres. Y a-t-il une spécificité féminine dans le crime ? Dans une société patriarcale comment interpréter le crime féminin : transgression, résistance ? Et comment la justice a-t-elle jugé ces criminelles ? Hors du système judiciaire, quel sort fut réservé aux femmes indignes ? Lors de cette table ronde, les invités s'attachent à déconstruire les stéréotypes et évaluent la justice, les châtiments et les violences infligés aux femmes déviantes face à un appareil policier et un système judiciaire masculin dans une société patriarcale.

- 16 h 45 : D’un procès l’autre : Madeleine de Demandolx, accusatrice et victime, conférence de Thibaut Maus de Rolley, professeur en études de la première modernité à l’Université de Londres (UCL), chercheur et spécialiste de la sorcellerie et de la possession diabolique aux XVI^e et XVII^e siècles.

Revenant sur l’un des plus retentissants procès de l’histoire de la sorcellerie en France, celui du prêtre marseillais Louis Gaufridy, condamné à mort par le parlement de Provence à Aix en 1611, cette conférence propose de replacer au centre de cette « affaire Gaufridy » la figure et la voix de Madeleine de Demandolx (1593-1670), la jeune ursuline dont les crises de possession diabolique, à l’été 1609, sont à l’origine du scandale. Madeleine de Demandolx, on le verra, est un personnage complexe au destin singulier : une femme reconnue à la fois comme possédée et sorcière, principale accusatrice lors du procès mais victime elle aussi de la violence des prêtres, des médecins et des juges, qui échappe de peu à une condamnation pour être à son tour accusée, quarante ans plus tard, d’avoir causé la possession diabolique d’une autre jeune fille.

- Lectures théâtralisées de textes et documents d’archives par la comédienne Sophie Claret (compagnie La Naïve).

L’après-midi se tiendra en présence de la librairie L'île aux mots.

Retrouvez les biographies et les ouvrages des intervenants en cliquant sur le lien - (doc) ci-dessous.

Gratuit, réservation conseillée à : reservations.archives@departement13.fr  / 04 13 31 82 00

Durée : 4 h