L’Histoire au féminin - Partie 1, galerie 3 : Femmes déviantes : sorcières et criminelles

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L’Histoire au féminin - Partie 1, galerie 3 : Femmes déviantes : sorcières et criminelles

De tout temps les hommes ont eu peur des femmes : la femme c’est l’autre, l’étrangère, l’ombre, la nuit, le piège, l’ennemie ; cette peur primitive s’exprime dès l’Antiquité à travers des récits comme celui de Samson et Dalila.

La société du Moyen Âge jusqu'au début des temps modernes est fortement imprégnée de la conscience d’une composante obscure et démoniaque de la femme : fille de Satan, elle peut conduire l’homme à sa perdition, en vertu de quoi elle doit être totalement soumise à l’autorité de ce dernier ou exclue de la société. Dès qu’elles s’écartent des normes, les femmes sont promptement accusées d’être sous l’emprise du démon et qualifiées de sorcières. Les femmes adultères, les prostituées, tout comme les voleuses, sont quant à elles considérées comme des criminelles et lourdement punies par les institutions judiciaires ou mises au ban de la société. Comme l’a souligné l’historienne Michelle Perrot : dans une société sous domination masculine, la violence des femmes ne peut être tolérée que comme un phénomène marginal, irrecevable, déviant, alors que la violence masculine décomplexée se donne à voir et à reconnaître dans une tranquille évidence.



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