
De la traditionnelle joute nautique au surf californien, les sports nautiques qui se pratiquent « à fleur d’eau » sur les côtes de notre département sont d’une diversité étonnante.
Pratique très ancienne, mais documentée seulement à partir du XVIIIe siècle sur le littoral des Bouches-du-Rhône, des joutes nautiques sont organisées lors de fêtes votives ou données en l’honneur d’hôtes prestigieux. Elles font partie de traditions des communautés de pêcheurs ou de marins et sont aussi associées aux sociétés de sauvetage en mer. Progressivement la pratique de la joute provençale (targo prouvençalo) se structure pour devenir un sport, toujours pratiqué de nos jours. Elle est d’ailleurs classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Entre loisir et pratique sportive, la mode du canotage venue d’Angleterre se développe en France au XIXe siècle : à voile et/ou à la rame, on se promène sur des rivières ou en mer. Puis, les premières courses inspirées du rowing britannique sont organisées sur des embarcations légères et allongées (yoles). Les rameurs en nombre variable, avec parfois un barreur, mènent un seul ou deux avirons (pelles).
Dans le même temps, fleurissent sur le littoral français des établissements de bains de mer. Cette mode, encore une fois lancée par les Britanniques, est fortement recommandée par le corps médical qui en préconise la pratique pour ses bienfaits thérapeutiques.
À la fin du XIXe siècle, en mer comme à terre et dans le ciel, les sports mécaniques motorisés soulèvent l’enthousiasme. Le perfectionnement des moteurs contribue au développement de clubs motonautiques et à l’organisation de compétitions.
Enfin dans les années 1970, arrive de Californie la pratique du surf, symbole d’un mode de vie contestataire et marginal en harmonie avec la nature, répondant à des aspirations de liberté et d’évasion.