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Jean-André Peyssonnel et Antoine Clot Bey

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Jean-André Peyssonnel et Antoine Clot Bey

Antoine Clot Bey (Marseille, 1793 – Marseille, 1868), médecin

Après des études de médecine à Marseille et à Montpellier, Antoine Clot est nommé chirurgien à l’Hôtel-Dieu de Marseille puis quelques années plus tard ouvre en ville un cabinet privé. En 1825, il tente l’aventure et s’embarque pour l’Égypte. Il y devient le médecin privé de Méhemet Ali, prince éclairé et réformateur. Il déploie une énergie extraordinaire pour moderniser le système de santé publique et la médecine dans ce pays. Les épidémies y étant fréquentes, le docteur Clot introduit la vaccination antivariolique. L’année 1831 est marquée par une terrible épidémie de choléra qui fait 35 000 morts au Caire. Il se dévoue alors sans compter et obtient le grade de Bey, titre qu’il ajoutera à son nom. En 1858, il rentre définitivement à Marseille. Durant les trente années de séjour en Égypte, il a constitué une magnifique collection d’antiquités qu’il revend pour une somme modeste à la ville. Elle est aujourd’hui conservée au musée d’archéologie méditerranéenne à la Vieille-Charité. À la fin de sa vie, Clot-Bey collectionne les honneurs : en 1851 il est fait commandeur de la Légion d’honneur et la même année le Pape le nomme comte du Saint-Empire romain. Le 7 juin 1860, il entre à l’Académie de Marseille, son discours d’inauguration porte sur le percement de l’isthme de Suez. Il meurt à l’âge de 75 ans dans sa bastide de Sainte-Marthe et est enterré au cimetière Saint-Pierre.

Jean-André Peyssonnel (Marseille, 1694 – La Guadeloupe, 1759), médecin, naturaliste

Jean-André Peyssonnel est le fils de Charles Peyssonnel médecin à l’Hôtel-Dieu, qui s’illustra par son courage durant l’épidémie de peste de 1720, à laquelle il succomba finalement. Médecin lui-même, il s’intéresse aussi très tôt à l’archéologie et à l’histoire naturelle. En 1724, le secrétaire d'État à la Marine Maurepas lui confie une mission d’étude dans les régences barbaresques. En cette occasion, il parcourt la Tunisie et la moitié orientale de l’Algérie et découvre la nature animale du corail. De retour, il rédige un mémoire, Voyage dans les régions de Tunis et d'Alger et participe à la fondation de l'Académie de Marseille en 1726. Ce voyage lui vaut une certaine notoriété au sein de la communauté scientifique européenne. Le roi Louis XV lui attribue alors une pension et le nomme médecin royal à la Guadeloupe. En 1727, il part dans ces contrées lointaines où il finira ses jours. Il y étudie méthodiquement l’archipel et le volcan de la Soufrière et poursuit ses recherches sur le corail.



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