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Jean-Étienne-Marie Portalis

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Jean-Étienne-Marie Portalis

Jean-Étienne-Marie Portalis (Le Beausset, 1746 – Paris, 1807), avocat

Connu pour être l’un des principaux rédacteurs du Code civil et le ministre des Cultes de Napoléon, Jean-Étienne Portalis a eu un rôle important en Provence avant la Révolution.

Né au Beausset (Var) dans une famille de notaires, il est avocat au parlement d’Aix à 19 ans. Il se rend célèbre par ses plaidoiries, vives et empreintes de simplicité (par contraste avec le style traditionnel très emphatique) et gagne contre des personnages illustres tel Beaumarchais ou Mirabeau, qui lui en gardera rancune. De 1778 à 1781, il est l’un des quatre administrateurs de la Provence et est nommé député aux états de Provence en 1788. Son inimitié avec Mirabeau le met à l’écart des affaires au début de la Révolution. Ouvertement partisan d’une monarchie constitutionnelle, il est menacé de mort en 1792 et se réfugie à Lyon jusqu’en décembre 1793 puis part à Paris. Arrêté, il est emprisonné mais la protection de Desvieux, procureur et ami de Robespierre, lui évite la guillotine.

Libéré à la fin de la Terreur, il est élu au Conseil des Anciens (ancêtre du Sénat moderne), où il prend place dans les rangs des contre-révolutionnaires ; il en devient secrétaire puis président. Il défend la liberté de la presse mais aussi la cause des prêtres réfractaires et des émigrés. Condamné à la déportation en 1797 pour ses prises de position, il fuit en Allemagne. Il revient en France peu après le coup d’État de Napoléon du 18 brumaire (9 novembre 1799).

Il est alors immédiatement appelé aux affaires et s’engage rapidement dans la rédaction du Code civil, qui sera présenté au corps législatif en 1804. Conseiller d’État en 1800, il joue un rôle déterminant dans le concordat de 1801 conclu avec le Pape Pie VII. En 1803, il entre à l’Institut de France, puis devient ministre des Cultes l’année suivante. Il est fait Grand aigle de la Légion d’honneur en 1805. Atteint de cécité, il décède le 25 août 1807. Napoléon ordonne des obsèques nationales et le fait inhumer au Panthéon le lendemain.



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