François-Auguste-Marie Mignet et Jean Espariat

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François-Auguste-Marie Mignet  et Jean Espariat

François-Auguste-Marie Mignet (Aix-en-Provence, 1796 – Paris, 1884), écricain, journaliste et conseiller d'Etat

Né à Aix-en-Provence dans une famille modeste, élève brillant, il obtient une bourse qui lui permet d’entrer au lycée puis de faire des études de droit dans sa ville où il se lie d'amitié avec Adolphe Thiers. Il est reçu au barreau en 1818 mais plaide peu. Il monte à Paris en 1821 avec son ami. Ils partagent une même vision politique, ont des idéaux communs.

Il se tourne vers le journalisme et écrit pour plusieurs quotidiens et revues. Parallèlement, il publie des ouvrages historiques dont une étude en deux tomes sur La Révolution française de 1789 à 1814, publiée en 1824, traduite dans 20 langues et qui le fait connaître. Dans son texte, il est le premier à donner une signification sociale à la Révolution et il indique les écueils à éviter pour la réussite de toute entreprise de cette nature. Ainsi, comme le définiront d'autres historiens par la suite, son ouvrage devient "le bréviaire des révolutions libérales du XIXe siècle".

Toujours passionné de politique, il fonde avec Adolphe Thiers en janvier 1830 le journal Le National où il développe son opposition au gouvernement de Charles X et son souhait d'une monarchie parlementaire. Avec d'autres journalistes, il signe une pétition contre la loi sur la presse qui est à l'origine de la révolution de juillet 1830. Celle-ci met sur le trône Louis-Philippe, qui nomme Mignet conseiller d'État puis directeur des archives du ministère des Affaires étrangères. Il le reste jusqu'en 1848.

En 1832, il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques, puis de l'Académie française en 1836 où il siège pendant 48 ans. Il décède à Paris en 1884 et est enterré à Aix-en-Provence.

Jean Espariat (Aix-en-Provence, 1747 – Aix-en-Provence, 1827, avocat et maire d'Aix-en-Provence)

Né dans une famille d’artisans orfèvres, Jean Espariat commence un apprentissage par tradition mais se tourne vers le droit et devient avocat au parlement de Provence. Considéré comme modéré, il est élu premier maire d’Aix-en-Provence par 663 voix sur 858 votants, au suffrage censitaire, en février 1790. Parallèlement, il est l’un des trois commissaires du roi délégués à la création du département des Bouches-du-Rhône, suite au décret du 22 décembre 1789 instaurant les départements.

Il s’illustre le 26 mai 1790 en évitant un affrontement sanglant entre deux régiments d’infanterie militaires, le Royal-Vexin, révolutionnaire, stationné à Marseille, et le Royal-Marine, royaliste, en garnison à Aix. Les deux régiments se font face dans la ville. Le ton monte entre les soldats qui se préparent pour une bataille rangée. Vêtu de son écharpe tricolore, Jean Espariat s’interpose. Toutefois, les oppositions entre royalistes et révolutionnaires s’aggravent. Impuissant devant la montée de la violence, il démissionne de ses fonctions le 11 novembre 1790 et est élu juge au tribunal civil d’Aix.

En septembre 1791, il est élu député à la première assemblée législative pour un mandat d’un an. Centriste comme la plupart des députés, il se méfie des révolutionnaires (les Girondins) comme des partisans d’une monarchie constitutionnelle (les Feuillants). En septembre 1792, il revient à Aix et reprend ses activités judiciaires. Emprisonné sous la Terreur (mars 1793-juillet 1794), il est ensuite nommé administrateur du département sous le Directoire (1795-1799). Enfin, sous le Consulat, Bonaparte le nomme procureur général près la cour de justice criminelle et le fait chevalier de la Légion d’honneur en 1804. Il décède à Aix en 1827.

 



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