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Désirée Clary et Honoré Ganteaume

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Désirée Clary et Honoré Ganteaume

Désirée Clary (Marseille, 1777 – Stockholm, 1860), reine de Suède

Désirée Clary naît et grandit à Marseille. Sa famille, enrichie dans le négoce, est l’une des plus fortunées de la ville : son père, au départ négociant en vin puis en soie et savon, commerce avec le Levant, siège dans différentes institutions municipales et possède plusieurs demeures à Marseille et aux alentours. De son second mariage avec Françoise-Rose Somis, mère de Désirée, sont issus huit enfants.

La Révolution est une période difficile pour les Clary : les échanges commerciaux se réduisent, l’un des frères de Désirée est emprisonné et son père meurt en 1794. L’année précédente, Désirée a rencontré Joseph et Napoléon Bonaparte lors de leur passage à Marseille et elle est rapidement fiancée à Napoléon tandis que sa sœur Julie épouse Joseph. Les fiançailles sont rompues en 1796. Après un séjour en Italie, elle gagne Paris où elle rencontre l’officier Jean Bernadotte qu’elle épouse en 1798. Hostile à Napoléon, Bernadotte se rallie toutefois à lui moyennant l’obtention du gouvernement du Hanovre, du titre de grand officier de la Légion d’honneur (1804) puis de prince de Pontecorvo, en grande partie grâce à l’intercession de son épouse. Il s’oppose encore régulièrement à Napoléon par la suite.

En 1810, le roi Charles XIII de Suède n’ayant pas d’héritier, il présente sa candidature à sa succession, candidature acceptée par le roi comme par la Diète suédoise. Désirée Clary ne passe que quelques mois à Stockholm avant de revenir en France. Elle ne reviendra en Suède qu’une douzaine d’années plus tard, bien après l’accession de Bernadotte au trône en 1818. Elle y mène une vie retirée jusqu’à sa mort, ne s’impliquant pas dans les affaires du pays et sans même apprendre le suédois. Elle est aujourd’hui l’aïeule de nombreuses têtes couronnées.

Honoré Ganteaume (La Ciotat, 1755 - Aubagne, 1818), amiral

Son acte de décès le présentant comme « comte, pair de France, vice-amiral, inspecteur général des classes, grand cordon de l’ordre royal de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis » rappelle la brillante carrière de ce Ciotaden issu d’une famille de marins.

Il commence sa carrière dans la marine de commerce en 1769 avant d’être réquisitionné pour la marine royale en 1778, à l’époque de la guerre d’indépendance américaine à laquelle participent les forces navales françaises. Il a alors l’occasion de naviguer avec les meilleurs marins, tels que l’amiral d’Estaing ou le bailli de Suffren aux Indes. Il gravit les échelons de la hiérarchie navale jusqu’au grade de chef d’état-major à la fin du Directoire. Il s’illustre sur mer en participant notamment à la campagne d’Égypte, au point que Napoléon Bonaparte lui octroie le grade de contre-amiral en 1798, malgré la défaite d’Aboukir contre les Anglais la même année.

Durant la guerre qui oppose la France à l’Angleterre jusqu’à la signature de la paix d’Amiens en 1802, Ganteaume réalise d’importantes prises de guerre, ce qui lui vaut le titre d’amiral en 1804 et la responsabilité de la préfecture maritime de Toulon, des forces navales de Méditerranée en 1808, et le ministère de la Marine par intérim. En dépit des distinctions obtenues de Napoléon, Ganteaume ne soutient pas l’empereur lors des Cent Jours et se rallie à la Restauration, ce qui lui vaut le titre de pair de France en 1815. L'un des quais longeant le port de La Ciotat porte aujourd'hui son nom, tout comme un boulevard d’Aubagne, ville où il s’est retiré à la fin de sa vie.



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