Galeries virtuelles

Le café

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En 1644, un certain La Roque ramena pour la première fois du moka en France, à Marseille. Le café était déjà connu dans d’autres Etats européens, notamment Venise. Marseille fut ainsi dès le XVIIe siècle la porte d’entrée en France du moka venu de la péninsule arabique par les échelles du Levant (Liban, Syrie et Israël actuels), depuis la région de l’actuel Yémen. Entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle, Marseille subit la concurrence d’autres ports pour les importations de café. Les négociants se tournèrent alors vers les Antilles.

Les négociants marseillais ont d’abord tout fait pour avoir les plus grandes parts de marché possibles en s’arrogeant la mainmise sur les échanges avec le Levant. Cela fut facilité par l’obligation apparue en 1621 de stationner en quarantaine à Marseille ou à Toulon pour les navires venus du Levant, actuelle Egypte notamment, et de Barbarie, c’est-à-dire le Maghreb actuel. Dès la fin du XVIIe siècle et dans le premier tiers du XVIIIe siècle, Marseille livre bataille à ses concurrents, notamment italiens, pour conserver sa position. Elle y renonce finalement en s’orientant vers les îles d’Amérique, les Antilles, où les premières implantations de caféiers ont lieu dans les années 1720 et desquelles le premier arrivage de café à Marseille a lieu au début de l’année 1730. Dès 1737, Marseille reçoit le droit d’importer cette marchandise à destination de tout le royaume de France. Très rapidement, le café antillais supplante le moka d’Arabie dans les importations transitant par Marseille. Désormais, c’est même Marseille qui exporte du café américain à destination des Echelles.



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