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La vigne et le vin

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La vigne existait déjà à l’état sauvage en Provence avant l’introduction de ceps par les Phocéens fondateurs de Marseille au VIIe siècle avant Jésus-Christ. La consommation de vin d’origine grecque se développe ensuite chez les populations celtes de ce qui deviendra à l’époque romaine la Gaule.

Au Moyen-Âge central, les statuts municipaux de Marseille interdisent les importations de vin afin de favoriser la consommation du vin local. Selon Édouard Baratier, la culture de la vigne devient alors prédominante dans le terroir marseillais, notamment face aux céréales et à l’olivier. Ainsi, la période est caractérisée par d’importantes importations de céréales. La baisse de la population lors de la crise des derniers siècles médiévaux se traduit par une hausse des exportations de vin, principal produit qui reste aux négociants marseillais après la disparition des États latins d’Orient d’où provenaient des épices et les guerres angevines qui empêchent la participation au commerce du textile flamand. Après la peste noire de 1347 et lors du repli de l’économie au second XIVe siècle, le vignoble marseillais est quelque peu délaissé, notamment par manque de main-d’œuvre. Au début du XVe siècle, le vignoble recule au profit des céréales avant une nouvelle inversion de tendance dans la seconde moitié du siècle. En effet, la reprise économique s’accompagne d’une hausse du prix du vin dont la production est alors privilégiée à celle des céréales que l’on fait venir en Provence par importation. A l’époque moderne, cette culture conserve toute son importance, comme le montrent les mesures de la monarchie en sa faveur. Le vin de toute la province est exporté à travers le royaume.

Au XIXsiècle, les viticulteurs provençaux connaissent de nouvelles difficultés, avec la crise de l'oïdium puis celle du phylloxera. Cet insecte venu des Etats-Unis d'Amérique fait des ravages et occasionne la disparition de la quasi totalité du vignoble. Celui-ci est reconstitué par le greffage de plants américains et la production peut reprendre mais le monde viticole connaît, dans la première moitié du XXsiècle, une nouvelle crise, à cause de la surproduction et de la concurrence des vins d'Algérie. Les viticulteurs vont alors travailler sur la qualité, en s'appuyant sur les appellations d'origine contrôlée créées en 1935. De nos jour le vin de Provence bénéficie de diverses appellations d’origine protégée au titre des vins de qualité supérieure (VDQS) reconnues par l’Institut national des appellations d’origine et de la qualité (INAO).



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