18 mars 1962 : les accords d’Evian

Une du journal Le Provençal, 19 mars 1962 : « Après 7 ans et quatre mois de guerre, accord signé hier à Évian : Cessez-le-feu en Algérie ». Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 1 J 199.

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Les accords d’Évian signés le 18 mars 1962 par les représentants du gouvernement français et du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) scellent définitivement le chemin de l’Algérie vers l’indépendance. Après que les Français se sont prononcés par référendum pour le principe de l’autodétermination de l’Algérie le 8 janvier 1961, plusieurs sessions de négociations secrètes, menées près de la frontière suisse, aboutissent un an plus tard aux accords d’Évian. En vue de la constitution d’un État algérien, ces accords prévoient un référendum d’autodétermination qui sera précédé d’une période transitoire pendant laquelle les autorités françaises coopéreront avec un exécutif provisoire algérien. Ces accords règlent aussi les relations entre la France et la future Algérie indépendante.

 

Le cessez-le-feu, qui commence le 19 mars à midi, est un soulagement pour la population de métropole, qui approuvera très largement les accords lors d’un nouveau référendum du 8 avril 1962. La période qui s’ouvre est pourtant incertaine : le général Salan, l’un des chefs de l’OAS (Organisation armée secrète), appelle son organisation à une offensive générale contre les autorités en Algérie et en France, tandis que les conditions dans lesquelles se déroule la période transitoire se révèlent incontrôlables et douloureuses en Algérie, engageant le départ massif et précipité de la population européenne et de ceux qui avaient combattu pour la France.

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