Notice descriptive
Direction régionale des affaires culturelles. - Service régional de la Musique, de la Danse et de l'Action culturelle, Inspection interrégionale Provence-Alpes-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon.
Dates extrêmes : 1974-1988 | Auteurs : Archives départementales des Bouches-du-Rhône |
Métrage linéaire : 6.00 | Année de publication : 1998 |
Présentation du producteur
André Malraux crée en 1966, au sein de la direction générale des arts et des lettres, un service de la musique dont il confie la direction à M. Marcel Landowski. À la disparition en 1969 de la direction générale des arts et des lettres, le service est rattaché à la direction des spectacles, de la musique et des lettres et promu direction de la musique, de l'art lyrique et de la danse (DMALD) par décret n° 70.1228 du 23 décembre 1970. Le directeur lance un plan décennal de développement et décentralisation de la vie musicale (plan Landowski) qui prévoit la création de structures associatives régionales et départementales pour répondre à la demande d'information, d'animation et de coordination musicale à l'échelon local. Les délégations régionales à la musique et à la danse seront l'un des instruments de cette politique musicale.
La politique de régionalisation du Secrétariat d'État à la culture s'affirme en septembre 1974, avec la création au sein de l'administration générale d'une division de l'action régionale dont les deux principales missions seront : négociations et suivi dans l'exécution des chartes culturelles, mise en place progressive des Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC). Les premières sont installées dès 1972 (Lyon, Nantes, Strasbourg). Depuis 1963, la représentation du ministère de la Culture était assurée par un Comité Régional des Affaires Culturelles (C.R.A.C), réuni sous l'autorité du préfet de région, animé par un correspondant permanent (le directeur des services d'archives des Bouches-du-Rhône) qui relève directement du cabinet ministériel et composé d'un représentant de chacun des secteurs du département ministériel : architecture, fouilles, archives, cinéma, création et enseignement artistiques, musées, théâtre, musique et action culturelle. Chargé d'une mission d'étude, de programmation et de coordination des différents secteurs de l'activité culturelle en région, le correspondant permanent n'est cependant pas responsable pour l'ensemble de ceux-ci. Le directeur régional des Affaires Culturelles est le premier responsable régional à compétence générale.
En Provence-Côte d'Azur, le premier directeur régional des affaires culturelles prend ses fonctions en octobre 1973, le premier délégué musical régional atteste de sa présence en février 1974. "Conseiller sectoriel" du directeur régional des affaires culturelles, il agit sous son autorité et met en œuvre la politique de décentralisation de la DMALD : "créer, à côté des structures d'enseignement et de diffusion de la musique mais en complémentarité avec elles, des structures d'animation et de coordination musicales".
La DMALD suscite auprès de chacune de ses délégations régionales une Association pour l'Étude et la Coordination des Activités Régionales Musicales et Chorégraphiques (ASSERCAM), association régie par la loi de 1901. L'ASSERCAM Provence-Côte d'Azur dépose ses statuts en 1975, elle se compose de quatre membres fondateurs : le directeur de la musique, le directeur régional des affaires culturelles, le délégué musical régional et le préfet de région qui en assure la présidence. Cette association est le support administratif et matériel de l'activité du délégué, il en est le secrétaire de droit qui incite, anime des opérations, pilotées par cette association : inventaire des ressources musicales régionales (1975), fêtes musicales rurales autour d'un musibus (1976), création d'opéras de lycéens et collégiens d'Aix-Marseille (1978-1982), soutien aux formations instrumentales et festivals, … Les financements proviennent de la DMALD, du Fonds d'Intervention Culturelle (F.I.C.) quand le projet suscite le partenariat de plusieurs ministères, des collectivités locales et des ressources propres à l'association.
SERVICE RÉGIONAL DE LA MUSIQUE DANSE ET ACTION CULTURELLE
En 1977 l'Établissement Public Régional (E.P.R.) crée un Office Régional de la Culture (O.R.C.). L'année suivante le délégué musical régional fait évoluer l'ASSERCAM en véritable association musicale régionale à laquelle participera l'E.P.R.; l'ARCAM (Association Régionale de Coordination des Activités Musicales et Chorégraphiques) a pour vocation de devenir un lieu de concertation, favorisant la coopération entre les différents partenaires de la vie associative musicale (administrateurs, élus, artistes, publics). L'O.R.C. passe une convention avec l'ARCAM pour lui confier les projets musicaux et chorégraphiques de la région. Le président de l'office, par ailleurs président de l'E.P.R., devient président de l'ARCAM, le délégué musical régional devient également conseiller technique de l'office régional de la Culture. L'ARCAM, conformément au plan décennal de développement de la vie musicale, doit contribuer également à la mise en place de six Associations Départementales de Développement Musical (ADDM ou ADEM) et établir une coordination entre elles. À l'échelon régional comme à l'échelon départemental, ces structures associatives doivent fonctionner comme des lieux de concertation et médiation culturelles où les priorités définies par la Direction de la Musique et de la Danse (DMD) rencontrent les projets d'initiatives locales : luttes contre les disparités géographiques, sociales et culturelles, sensibilisation musicale en milieu scolaire, formation des animateurs musicaux, aide à la pratique musicale amateur, sauvegarde du patrimoine musical, soutien à la création musicale contemporain… Des négociations s'engagent en 1975 pour la création d'une ADDM dans le Vaucluse, une association dans les Alpes Maritimes se crée en 1978 dans le cadre de la charte culturelle du haut pays niçois, une cellule d'animation dans les Hautes-Alpes s'établit autour du musibus équipé pour le département. Ces associations départementales sont mises en place conjointement par l'État et le Conseil général, elles contractualisent leurs actions sous forme de convention de développement musical. Association placée sous l'autorité du Conseil général. Agréée par le ministère de la Culture, elle constitue le service départemental à la musique et la danse, dirigée par un directeur, délégué départemental, relais du délégué régional, il ne représente cependant pas le ministère de la Culture dans le département.
Les lois de décentralisation (1982, 1983) en inaugurant une nouvelle répartition des charges entre collectivités publiques incitent l'État à davantage de représentation sur le terrain pour agir en partenariat avec les collectivités locales. Dès 1982-1983, certaines divisions de la DMD déconcentrent leurs crédits (action musicale, diffusion musicale), un contrat particulier de développement musical est annexé au contrat de plan État-Région en 1985, la procédure d'attribution des commandes musicales de l'État est déconcentrée à partir de 1985...
En matière d'enseignement musical et conformément à la responsabilité pédagogique confiée à l'État (loi 83.663 du 22 juillet 1983); le ministère de la Culture installe en région (ou inter région) un inspecteur principal de la musique, seul agent de l'État compétent en matière pédagogique. L'inspecteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur - Languedoc Roussillon choisit sa résidence administrative à Aix-en- Provence. Il assure le contrôle des établissements d'enseignement et installe avec les ADDM des comités techniques et pédagogiques départementaux dont il assure la présidence. En donnant son avis sur les institutions et associations musicales, ce nouvel interlocuteur des collectivités locales, conseiller technique, pédagogique et artistique, est également un proche collaborateur du délégué musical régional et du directeur régional des affaires culturelles, mais il reste sous l'autorité directe du directeur de la Musique et de la Danse.
L'exercice des lois de décentralisation suscite un partenariat entre collectivités publiques et parallèlement une collaboration interministérielle. Des programmes "d'action musicale" s'inscrivent dans le cadre du protocole d'accord entre les ministères de l'Education Nationale et de la Culture, cofinancés par l'État et les collectivités territoriales, les crédits affectés au financement de ces programmes sont versés au compte de l'ARCAM, lieu de gestion commune du programme.
La séparation aujourd'hui rigoureuse entre les archives du service régional de la Musique et de la Danse (statut public) et les archives de l'ARCAM (statut privé) ne doit pas masquer le fonctionnement à double aspect d'un service extérieur de l'État débutant en région et de son association - support juridique, administratif et matériel -, de 1974 jusqu'à la nomination d'un directeur pour l'ARCAM probablement au début des années 1980. Ces deux fonds d'archives au statut différent n'en demeurent pas moins complémentaires pour le témoignage d'une activité commune: la mise en œuvre d'une politique musicale régionale concertée entre collectivités publiques, ils seront par ailleurs essentiels pour l'illustration et la preuve d'un tissu social contemporain, animé par des associations culturelles consacrées à l'art musical et l'art chorégraphique.
Historique de la conservation
En 1993, les bureaux du service régional de la Musique, Danse et Action culturelle rejoignent le regroupement des services régionaux du Ministère de la Culture dans la Direction Régionale des Affaires Culturelles au 23 boulevard du Roi René à Aix-en-Provence. Précédemment et depuis 1978, la délégation musicale régionale partageait avec l'ARCAM (Association Régionale de Coordination des Activités Musicales et Chorégraphiques) le Logis du bras d'or ou maison Darius Milhaud, place B. Niollon. La délégation musicale régionale occupait rue Venel, de 1974 à 1978, des locaux mis à sa disposition, comme la maison Darius Milhaud, par la municipalité aixoise.
La Direction Régionale des Affaires Culturelles ayant aménagé un local-archives en 1995, le déménagement des archives du service régional à la musique s'opère en avril 1996; le présent répertoire couvre la période 1974-1986.
Présentation du contenu
Délégation régionale PACA à la musique et la danse : festivals. ASSECARM, ARCAM : opérations mises en place par la délégation régionale et pilotées par ces associations. Missions, attributions, organisation et fonctionnement.
Inspection régionale Provence-Alpes-Côte d'azur et Languedoc-Roussillon : enseignement musical et chorégraphique, Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes.Création musicale, demandes d'aide.
Mode de classement
Cet inventaire a été entiérement rédigé par Josiane Cuzon, archiviste à la DRAC en 1998, ainsi que la note de présentation et l'introduction préalablement à son versement aux Archives départementales : le classement a été intégralement respecté.
Indexation
Mots matières
musique-danse-patrimoine culturel-action culturelleLieux
Languedoc-Roussillon (France ; région administrative)-Provence-Alpes-Côte d'Azur (France ; région administrative)