Archives départementales

Les établissements D’Huart sont créés le 7 juillet 1948 par Joseph Marie Eugène André d’Huart et Jean Marie Joseph Charles André d’Huart. Ce dernier est le gendre de Jean-Marie Terrin, actionnaire principal des Chantiers navals de La Ciotat et président de la Société Provençale des Ateliers Terrin, grande entreprise de la réparation navale marseillaise. Les établissements D’Huart produisent du plomb, de l’étain et des alliages dérivés pour une commercialisation en France et à l’étranger. André d’Huart (la rédaction des statuts laisse supposer qu’il s’agit de Joseph Marie Eugène André d’Huart sans doute appelé André d’Huart) est nommé gérant de l’établissement. Le siège social initialement installé 21 route de la Gare, quartier Saint-Louis les Aygalades, est transféré rue des Rimas à Saint-Marcel le 10 septembre 1948. Cette rue prend ensuite le nom de rue Darvet.

Au cours de leur expansion économique, les établissements d’Huart, devenus D’Huart industrie, s’agrandissent et acquièrent la Société industrielle métallique le 8 mai 1963. Elle absorbe ensuite la Société européenne de plomberie industrielle (SEPI). Créée en avril 1988 sous la forme d’une société anonyme, la Société européenne de plomberie industrielle succède à la société Del-Sol. Elle fabrique des appareils en plomb destinés à l’industrie chimique ou nucléaire. Son rôle est de résoudre les problèmes de corrosion ou de protection contre les rayonnements ionisants. Après un transfert d’action avec d’Huart industrie, la société SEPI est absorbée par D’huart industrie en 1999.

À partir de 1999, D’Huart industrie change plusieurs fois de propriétaires pour rejoindre en 2003 le groupe Calder, leader mondial sur ce marché. En raison du mauvais état des bâtiments, le groupe Calder décide en 2018 de regrouper sur un même site à Düsseldorf (Allemagne) les capacités de production. Le site de Saint-Marcel ferme en décembre 2018.

La société d’Huart industrie a contacté les Archives départementales des Bouches-du-Rhône en octobre 2018 pour proposer le don de ses archives. Malgré une visite préparatoire au cours de laquelle les boîtes historiquement importantes ont été étiquetées, une grande partie d’entre elles a disparu lors du déménagement des locaux avant la collecte des archives le 6 janvier 2019. Avant cela, un incendie avait déjà détruit une partie des archives au cours des années 1980.

Les documents relatifs au personnel de l’usine représentent la majorité des archives de ce fonds. Cet ensemble est complété par des comptes rendus de conseils d’administration et d’assemblées générales ainsi que par quelques documents comptables. L’originalité du fonds réside surtout dans la présence d’autres fonds récupérés au cours de l’histoire de cette entreprise en fonction de ses relations et rapprochements. Se trouvent donc également dans ce fonds des documents relatifs à la Société européenne de plomberie industrielle, la société industrie métallurgique, les Chantiers navals de la Ciotat et même quelques documents concernant le centre nucléaire de Cadarache.

Les archives sont librement communicables à l’exception des archives du personnel soumises à un délai de 50 ans, des documents traitant des conflits jugés devant des juridictions communicables au bout de 75 ans et du plan de la centrale de Cadarache non communicable.

50