Les chantiers navals de La Ciotat : tableau des voyants de contrôle et d’alerte à Port-de-Bouc. Louis Sciarli (1925-2017), photographie noir et blanc, mai 1970. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, 16 Fi 2868

Les chantiers navals de La Ciotat furent créés en 1916 par la Compagnie des Messageries Maritimes sous le nom de Société Provençale de Constructions navales (S.P.C.N.).

En 1920, ils faisaient déjà travailler 2 300 ouvriers et s'étendaient sur près de 140 000 m², dont 34 000 couverts en ateliers et 9 000 en bureaux et magasins. Dans les années 1950 s’imposa la nécessité de moderniser le chantier : des grues de 90 et 120 tonnes furent ajoutées à celle de 20 tonnes, déjà en place. Avec ses deux cales et ses engins de levage, le chantier était alors au sommet de l'efficacité. La mise en place de la "grande forme de construction", pour les très grands tonnages, équipée d’une grue de 250 tonnes et de deux portiques de 500 et 660 tonnes consacra l’apogée du chantier dans les années 1960-1970. À la fin des années 70, l’euphorie cependant prit fin et les chantiers se recentrèrent sur leur activité de réparation navale. En 1987, la quasi-totalité des derniers grands chantiers ferme à quelques mois d’intervalle : Dunkerque, Nantes, La Seyne-sur-Mer et La Ciotat. Depuis 1994, le site, toujours voué à un usage maritime, s’est orienté vers la navigation de plaisance.

Louis Sciarli a été le photographe officiel des chantiers navals de La Ciotat de 1955 aux années 1980. Près de 20 000 négatifs sont aujourd’hui conservés aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Les images représentent les navires, les chantiers et travaux, les cérémonies officielles.