André Campra

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André Campra

André Campra (Aix-en-Provence, 1660 – Versailles, 1744), musicien, compositeur

Né à Aix-en-Provence dans une famille bourgeoise d’origine piémontaise, André Campra se forme musicalement et vocalement à la cathédrale Saint-Sauveur où il est ordonné prêtre en 1678. En 1681, il est nommé maître de musique de la cathédrale Saint-Trophime d'Arles puis à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse deux ans plus tard, avant d'obtenir cette prestigieuse fonction pour la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1694.

Il est alors connu pour sa musique sacrée et pour ses motets (courte composition musicale à une ou plusieurs voix), qu'il publie dans cinq livres. Il compose également un Requiem qui restera célèbre. Toutefois, il est attiré par la musique profane et, une fois à Paris, se rend de plus en plus souvent au théâtre. Il commence à composer des opéras et des ballets, ce que sa charge lui interdit. En 1697, il fait créer sous un faux nom L'Europe galante, un opéra-ballet qui connaît un succès immédiat. Campra est d'ailleurs considéré comme l'inventeur de ce genre, qui sera ensuite popularisé au cours du XVIIIe siècle. En 1700, il démissionne finalement de son poste à la cathédrale Notre-Dame et présente son premier opéra, Hésione. Sa musique, syncrétisme original des styles français et italien, plaît beaucoup et lui attire la bienveillance du Régent puis du prince de Conti. En 1714, il revient dans son pays natal en achetant la direction de l’Opéra de Marseille qu’il va tenter de faire vivre, sans beaucoup de succès. Il revend cette charge en novembre 1715, reste quelques mois à Aix-en-Provence puis remonte à Paris. Il occupe alors diverses fonctions au sein de l’Académie royale de musique (futur Opéra de Paris), qu’il dirige à partir de 1732, et devient maître de musique du collège jésuite Louis-le-Grand. Sa carrière culmine sous le règne de Louis XV lorsqu’il devient maître de musique de la chapelle royale en 1723. Il conserve cette charge jusqu’en 1740. Bien qu'il se tourne alors de nouveau vers la musique religieuse, il demeure avant tout un acteur déterminant dans le renouveau de l’opéra baroque français et le principal compositeur de son époque.

Il meurt à Versailles dans une relative pauvreté, le 29 juin 1744, à 83 ans, ne léguant à ses deux domestiques que de maigres biens.



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