Dossier de carrière de l’institutrice Augusta Achard, née Olive.

Feuillets papier imprimés, dactylographiés, formulaire complété, 1898-1919

Inspection académique des Bouches-du-Rhône

Arch. dép. Bouches-du-Rhône, 1 T 365

Depuis 1879, chaque département est dans l'obligation de se pourvoir d'une école normale d'instituteurs et d'une école normale d'institutrices. Pour de nombreuses filles, l'enseignement devient un métier accessible qui assure l'indépendance financière et, avec elle, la possibilité d'échapper au destin de la femme au foyer, modèle dominant dans une société encore très patriarcale. Accessibles aux femmes, même d’origine modeste, titulaires d'un brevet élémentaire, les écoles normales prennent en charge la formation à l'enseignement primaire en dehors du cursus universitaire : les institutrices doivent obtenir le brevet supérieur pour enseigner. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que les instituteurs et institutrices devront passer le baccalauréat.

L’accès des femmes aux études universitaires est bien plus lent. En 1861, Julie-Victoire Daubié, la première femme à avoir réussi son baccalauréat passé en candidate libre, est admise à l'université où elle devient aussi la première femme licenciée ès Lettres. La présence des femmes à l’université s’accroît timidement à partir de 1880, et avant 1914 la proportion de femmes parmi les étudiants se rapproche des 10 %. L'accès aux études supérieures permet à nombre d'entre elles d'accéder aux métiers du soin et de l'enseignement secondaire.